La couche 6 datée au début du XIe millénaire BP
représente la phase classique de l’Azilien. L’indus-
trie lithique est représentée par des pointes azilien-
nes, lamelles à dos, grattoirs microlithiques et piè-
ces esquillées. Les harpons plats dominent dans
l’outillage osseux particulièrement abondant (Bar-
baza, 2009). L’expression artistique, quant à elle,
est limitée à des galets peints et à une pendeloque
en os gravée (Barbaza et al, 1999).
Le Mésolithique (couches 4 et 3, datant du milieu
du IXe millénaire BP) est représenté par de rares
vestiges du Sauveterrien moyen Montclusien à
armatures hyperpygmées ; il livre une abondante
quantité d’escargots vraisemblablement cuits et
préparés pour une consommation ultérieure. Les
escargotières, connues dans plusieurs dizaines de
sites dans les Pyrénées, montrent l’importance sai-
sonnière de cette ressource alimentaire au cours de
cette période (Barbaza, 1999).
En 1996, le dégagement d’un réseau profond
(ou Galerie Raymond-Bonnet) a révélé l’existence
d’un dispositif pariétal constitué d’esquilles pro-
fondément implantées dans les ssures des parois,
de traits gravés et d’un aplat de pigment rouge
(Barbaza et Pomiès, 1999).
9. Les ateliers de taille du silex d’Hibarette
Le site d’Hibarette se trouve au sud de la ville de
Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées, et constitue un
des principaux gîtes à silex des Pyrénées centrales.
Il a été découvert, dans les années 1980, par J. et
Th. Barragué qui identièrent de nombreux blocs
de silex bruts et du matériel archéologique. Les
concentrations de blocs de silex et d’industrie se
répartissent sur une surface d’environ 1,5 km sur
0,8 km, dont la majeure partie se situe sur la com-
mune d’Hibarette.
La présence de silex dans la région fût détectée
lors de la découverte d’afeurements crétacés,
notamment à la carrière Dussert à Montgaillard,
par E. et Ch. Fossard en 1869. Les blocs d’Hiba-
rette sont issus des silicications en gîte primaire
des calcaires du ysch dont fait partie l’afeure-
ment situé à Montgaillard. Après leur démantèle-
ment et leur transport, ils ont été intégrés dans une
nappe détritique du Miocène supérieur. Grâce aux
matériaux analysés et étudiés, il apparaît que ces
afeurements ont été exploités à toutes les pério-
des de la Préhistoire : Paléolithique moyen, supé-
rieur et Néolithique.
L’occupation moustérienne (bifaces, racloirs,
denticulés ...) est attestée sur tous les secteurs d’Hi-
barette (Jarry, 1992) et des supports en silex de
8. Die Moulin-Höhle (Troubat)
Die Moulin-Höhle [auch als Höhlen-Abri bezeich-
net] in Troubat im Département Hautes-Pyrénées
ist eine kleine Hohlform, die sich in 541 m Höhe
im mesozoischen Kalk öffnet. Der von 1986 bis
2002 von M. Barbaza ausgegrabene Platz weist
eine mächtige Stratigraphie auf, die es ermöglicht,
die Bedingungen zu untersuchen, unter denen eine
paläolithische und epipaläolithische Art zu leben
in eine mesolithische überging (Barbaza, 1999).
Die Magdalénien-Begehungen treten zum ersten
Mal in einer frühen Phase des mittleren Magdalén-
ien mit Geschossspitzen vom Typ Lussac-Angles
auf (Schichten 13 und 12), dem ein klassiches mit-
tleres Magdalénien (Schicht 11) und ein oberes
Magdalénien (Schichten 10, 9 und 8) folgen. Letz-
teres ist durch eine klassische Steinartefaktindus-
trie und ein sehr reiches Geräteinventar aus Kno-
chen und Geweih (verzierte Harpunenköpfe und
Geschossspitzen) gekenn zeichnet. Das Magdalén-
ien an diesem Platz wird durch eine Endphase des
oberen Magdaléniens vervollständigt (Schicht 7),
das in die zweite Hälfte des 12. Jt. BP datiert und
mit einer gemäßigten Fauna verbunden ist,
während die Stein- sowie Knochen- und Gewei-
hartefakte die Magdalénien-Tradition fortsetzen
(Barbaza, 1996, Costamagno, 2005).
Schicht 6, die an den Anfang des 11. Jt. BP da-
tiert, stellt ein klassisches Azilien dar. Die Steinar-
tefakte umfassen Azilienspitzen, Rückenmesser,
mikrolithische Kratzer und ausgesplitterte Stücke.
Flache Harpunen dominieren das besonders rei-
che Knochen- und Geweihgeräteinventar (Barba-
za, 2009). Zeugnisse von Kunst sind auf bemalte
Kiesel und einen Anhänger aus graviertem Kno-
chen beschränkt (Barbaza et al., 1999).
Das Mesolithikum (Schichten 4 und 3, in die
Mitte des 9. Jt. BP datiert) ist durch wenige Funde
des Sauveterrien moyen (Montclusien) mit sehr
kleinen Projektileinsätzen vertreten. Es weist eine
große Menge wahrscheinlich gekochter und für ei-
nen späteren Verzehr vorbereiteter Schnecken auf.
Derartige Schneckenzuchten, die auf einer zwei-
stelligen Zahl von Fundplätzen in den Pyrenäen
bekannt sind, zeigen die saisonale Bedeutung die-
ser Nahrungsquelle zu jener Zeit (Barbaza, 1999).
1996 brachte die Freilegung eines tiefen Höhlen-
systems (Galerie Raymond-Bonnet) die Existenz
von Wandkunst ans Tageslicht, die aus tief in die
Ritzen der Höhlenwand eingebrachten Knochen-
splittern, gravierten Strichen und einem gleichför-
migen roten Pigmentauftrag besteht (Barbaza und
Pomiès, 1999).
Kommentare zu diesen Handbüchern